Salut,
voilà déjà 5 jours que nous sommes rentrés de Las Vegas et je n'ai même pas encore eu le temps de mettre une news sur notre deuxième semaine Américaine...
Tout d'abord, il a fallu se remettre de mes émotions « Floridiennes », en effet, pas facile de se remotiver après avoir fait une si belle course et surtout en ayant autant mal aux jambes.
Bref, lundi départ pour Tampa afin de déposer Adrien et Carine à l'aéroport (pour eux, dur dur, retour en France direct après la course). Pour Myriam et moi ce sera direction Las Vegas le lendemain. Mais avant ça, rien de tel pour récupérer qu'une nuit blanche dans un aéroport...
Finalement mardi matin, c'est tout courbaturer que nous prenons l'avion. Par chance, j'arrive à bien dormir pendant le vol, ce qui m'aura permis d'arriver pas trop « fracassé » à Vegas.
Pour ce qui est de mardi, ce sera vite résumé, grosse sieste en arrivant à l'hôtel, puis petite piscine à Henderson enchainé avec une petite balade sur « the Strip » afin de le faire découvrir à Myriam et enfin un gros dodo avec une belle grasse mat...
Mercredi, réveil sympa, je pense avoir bien récupéré de la course, c'est lorsque je me lève que je me rends compte que quelqu'un m'a greffé 2 parpaings à la place des jambes. Pas de panique, mon deuxième Half est encore dans 3 jours... « Allé, on se motive, et un petit tour de vélo ». Bon, une fois les jambes un peu chaude, on peut dire que ça va, j'ai connu pire, les sensations ne sont pas si mauvaise.
Jeudi, réveil plutôt sympa, « chouette, j'ai plus mal aux jambes » du coup petit footing de 40min qui finalement se révélera être un vrais calvaire... Après ce petit tour, j'ai passé l'aprem dans la piscine à essayer de détendre mes petits mollets qui avait repris leurs formes de parpaings de l'avant veille.
Vendredi, enfin les sensations redeviennent bonnes, mais par contre, trop la flemme pour faire quelconque activité physique, du coup ce sera petite ballade dans le désert, visite des hôtels du strip (petite binouse à Paris, histoire de se préparer au retour) et grosse sieste.
Enfin la course:
Samedi matin, soit 6 jours après le Gator, me voici au départ du Triathlon distance Half Ironman de Las Vegas.
Le décor est vraiment top, dans le « Montelago Village » situé à 20km du centre Las Vegas. Les parcours s'annoncent difficiles (pas un mètre de plat, ils empruntent des routes du Silverman) mais magnifiques en pleins désert.
Après une bonne natation, je sors 1er avec 3min d'avance sur le second. Les sensations en nat sont excellentes, mais ça se gate à la sortie de l'eau, tête qui tourne, jambe lourdes « tient, les parpaings sont revenus », mais je ne m'inquiète pas, je sais qu'il me faudra quelques kilomètres pour me remettre dans le bain.
Le départ vélo est vraiment difficile, surtout qu'il s'agit d'une succession de petites cotes qui mettent directement dans le rouge. Au bout de 5km, Myriam m'annonce 4 min d'avance. Cool je creuse alors que j'ai l'impression de me trainer.
Au bout de 10km, les jambes sont au top et je prends un bon rythme, je continue ma route en roulant en dedans afin de ne pas me cramer pour la course à pied. Par contre, quelque chose m'inquiète, je suis tout seul, pas de moto ouvreuse, pas de fléchage au sol, pas de bénévoles au bord de la route... « Pas grave, c'est que c'est tout droit ».
Au bout de 35km, j'arrive à une intersection, et là pas le choix, « droite, ou gauche?? ». Bizarre, il n'y a aucun repère me permettant de savoir où aller. Je choisi à droite, puis au bout de 2 km je fais demi tour, car je trouve vraiment cela bizarre.
Arrivé à cette même intersection, je croise le 2éme qui devait être à 6/7min. Je refais demi tour pour savoir si il sait où l'on est. Il me répond qu'il ne comprend pas lui non plus pourquoi il n'y a personne pour nous indiquer la route. Après avoir été un peu sur la gauche, nous faisons demi tour en espérant croiser d'autres concurrents.
Finalement après plus de 20km de « rebroussage » de chemin, nous arrivons à une intersection et y voyons une voiture qui indique aux concurrents de tourner à gauche. Après avoir un peu « gueulé » (désolé, c'est pas sympa, mais bon, on était pas super content), le signaleur nous indique qu'il ne nous avait pas vu passer et qu'il n'était arrivé que lorsque le 3éme passait. Sympa pour nous...
Il ne reste plus qu'a rentrer, j'en était déjà à 70km au compteur et au point où nous étions, il en restait encore 80km (je crois qu'il nous aurait été difficile de revenir sur la tête).
C'est donc bien dégouté que je regagne le parc après 80km de vélo. En relativisant, je me dit que ça fera toujours un bon entraînement et que de toute façon, même si c'était bien engagé, sur un long, tant que la ligne n'est pas franchie il peut se passer des choses et rien ne dit que je n'aurai pas pris un « tire » en course à pied...
Une fois au parc, j'exprime quand même mon sentiment d'injustice et d'incompréhension à l'organisateur face à une organisation des plus déplorable. Même si le règlement stipule que l'athlète doit connaître le parcours, c'est la première que je vois une course sans moto ou voiture ouvreuse et sans indications signifiant les directions à prendre...
Et d'un coup, alors que je m'exprimais dans un anglais impeccable (one again, F..k off, big mac...) il me semble entendre « briefing du Sprint ».
« Quoi? Ya un Sprint? Bon ben je veux le faire... Hein? Mes jambes sont cramées??? M'en fout, je ne suis pas venu pour rien... ». Bon, là ils m'ont pris pour un psychopathe, mais même si au début, ils voulaient que je paye l'inscription, ils ont fini par m'inscrire gratuitement (sympa les types).
Pour ce qui est de la course, je gagne après avoir fait la course en tête dés la natation, même si les jambes étaient vraiment lourdes. Cependant, le niveau n'était vraiment pas top, ce qui explique le résultat... Ceci dit, sur cette course, là aussi il y a eu beaucoup d'erreurs de parcours, de chronométrage... Bref, une organisation tip top, je pense que l'an prochain, je choisirai une autre course pendant mes vacances.
A part ça, le lendemain, retour en France sous la grisaille Parisienne, j'ai encore du mal avec le décalage horaire, mais je repars motivé comme jamais pour cette saison 2010 qui même si elle s'arrêtait là, serait déjà bien réussi. Je pense avoir passé un gros cap et avec Fred, nous avons trouvé un entraînement qui me convient plutôt bien. Aussi, je pense que Christine ma kiné fait un super boulot, car depuis qu'elle s'occupe de moi je ne me suis plus blessé, ce qui me permet de m'entraîner correctement en course à pied et ainsi bien progresser dans cette discipline.
Maintenant un peu de repos, il me faut aussi trouver un traitement efficace pour mes allergies qui vont pas tarder à pointer leur nez (histoire de ne pas faire comme toutes les saisons passées), trouver un nouvel objectif et reprendre l'entraînement sérieusement...
Désolé pour ce roman, félicitation à ceux qui l'auront lu en entier...
à bientôt
Rod